La seconde conférence-débat a eu lieu le mercredi 10 février 2010, à 20 h, au cinéma Le Nozek à Nozay.
Intitulée, « L’Europe et notre territoire », la conférence de Marie-Hélène AUBERT, députée européenne de 2003 à 2009, a abordé les thèmes suivants :
Monsieur Henri Baron a introduit cette conférence.
Aujourd’hui déléguée générale de la toute jeune association pour une agriculture écologiquement intensive (AEI), présidée par Michel Griffon et dont le siège se trouve à l’ESA d’Angers, Marie-Hélène Aubert sort d’une longue carrière politique en tant qu’écologiste. Membre des Verts de 1990 à 2008, elle a été successivement conseillère régionale en région Centre (1992-1998), députée à l’Assemblée Nationale dont elle fut vice-présidente (1997-2002), pour la 4e circonscription de l’Eure et Loir, puis députée européenne de l’Ouest (2004-2009).
Enseignante à l’origine, elle vient d’obtenir, à l’occasion de cette reconversion, un Master professionnel « Développement agricole et politiques économiques dans les pays en développement », délivré par l’IEDES (Paris1-Sorbonne), après avoir réalisé un mémoire sur l’aide de l’Union européenne à l’agriculture des pays ACP.
Marie-Hélène Aubert s’investit depuis plus de 20 ans dans la mise en œuvre de politiques agricoles, rurales et territoriales, qui soient vraiment durables, en permettant de concilier sur le long terme les enjeux économiques, sociaux et écologiques, de chaque territoire, et aux citoyens concernés de participer à l’invention et à la gestion de leur propre avenir.
Née à Nantes et résidant près du Lion d’Angers, elle a 54 ans et 2 enfants.
Henri Baron est une figure incontournable de l’agriculture française.
Aujourd’hui Président de l’Espace Interrégional Européen « Bretagne – Pays de Loire – Poitou-Charentes », à Bruxelles
Le syndicalisme agricole a été le moteur de sa formation permanente. Ce qui l’a conduit à assumer des responsabilités importantes.
Président de la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique (1976-1992), il est en opposition avec la FNSEA et quitte sa fonction volontairement à l’aube de ses soixante ans. Vice-président de la Chambre régionale des Pays de la Loire, administrateur des instituts de l’élevage et des céréales, il devient, au niveau national, un débatteur reconnu et parfois redouté, des Chambres d’agriculture.
Homme de gauche, il met tout son talent au service du parti socialiste, comme candidat aux élections législatives et départementales. Maire de Fercé de 1983 à 1995, il devient conseiller régional des Pays de la Loire de 1998 à 2004. Henri Baron a su, à travers ses responsabilités, favoriser auprès des jeunes agriculteurs l’arrivée des techniques modernes et opérer dans une action cohérente la transformation réfléchie du métier.
Le Paysan citoyen Henri Baron nous fait partager son combat, sa foi en un monde meilleur. Mais l’homme de conviction est aussi un esprit chaleureux et ouvert, qui sait s’intéresser aux autres milieux, comme celui de la recherche et nous faire découvrir ses événements familiaux, le bonheur d’élever un beau troupeau et celui de cultiver la terre.
Source : Editions Siloë
Université de Nantes-IGARUN, « LEADER, vecteur de nouvelles pratiques de développement territorial dans le centre ouest de la France ? », Les cahiers Nantais 2009-1.
Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT), « Dynamiques et développement durable des territoires », Rapport de l’observatoire des territoires 2008,
Conseil de l’Union Européenne, « Rapport de situation 2009 sur la stratégie de l’UE en faveur du développement durable – Rapport de la Présidence », Bruxelles, le 1er décembre 2009,
Introduite par Henri Baron, la conférence de Marie-Hélène Aubert a porté sur le thème de « l’Europe et notre territoire ».
Cette seconde soirée organisée par le Conseil de Développement du Pays de Châteaubriant a réuni 70 personnes au cinéma Le Nozek de Nozay.
Dans son introduction, Henri Baron a présenté les 3 défis qui nous concernent tous pour les 10 prochaines années :
le premier consistera à modifier notre comportement tout en se garantissant un revenu ;
le second sera de développer de nouvelles techniques plus économes en ressources (naturelles mais aussi financières)
le troisième résidera dans la nécessité d’obtenir l’adhésion de tous les individus.
Il souligne la nécessité de faire appel à l’intelligence collective pour avoir la vie que l’on souhaite sur cette planète, pour nous et les générations à venir.
Marie-Hélène Aubert a présenté le contexte de la politique de développement durable européenne [1] Cette politique répond aux 3 principes de base de l’Union européenne, à savoir :
La stratégie européenne en faveur du développement durable insiste sur la nécessaire participation des citoyens, car l’adhésion du plus grand nombre est indispensable pour atteindre les objectifs fixés (réduction des émissions de gaz à effet de serre…).
Au niveau français, nous sommes en retard et détenons plusieurs médailles d’or peu enviables. Parmi les explications possibles, Marie-Hélène Aubert relève la dominance des grands corps d’Etat aménageurs, provenant de quelques grandes écoles (Mines, les Ponts…) qui privilégient les investissements lourds. Notre Etat reste jacobin et centralisé. Le découpage complexe du territoire rend le travail des élus difficilement identifiable. À ce propos, la réforme en cours des collectivités constitue un enjeu très important. L’état contrôle le travail des collectivités et donc des élus locaux. Contrairement aux Pays du Nord de l’Europe, il ne fait pas confiance à la participation citoyenne.
Pour accompagner les territoires ruraux vers un développement plus durable, l’Union européenne met deux outils à disposition : les agendas 21 et le programme Leader. L’économie de proximité, valorisant l’agriculture, l’agro-alimentaire, les PME, les services de proximité… est également mise en avant dans les réflexions européennes.
Concernant le devenir du Pays de Châteaubriant, Marie-Hélène Aubert ne vient pas en donneuse de leçons mais nous invite à réfléchir à un certain nombre de questions et enjeux :
Le mot de la fin revient à Henri Baron, il souhaite un Succès Certain pour l’Orientation de notre Territoire, ce qui fait tout de même un SCOT !
Les dates clés
1972 : conférence de Paris, création d’une politique commune de l’environnement, 200 actes législatifs, normes minimales à respecter par les EM , et rapport du club de Rome « Halte à la croissance »
1987 : rapport Brundtland pour les NU
1992 : sommet NU de Rio et agendas 21, avec déclinaisons territoriales, et Traité de Maastricht, environnement « politique européenne »
1993 : création de l’Agence européenne pour l’environnement à Copenhague
1997 : Traité d’Amsterdam, la CE intègre dans ses missions le principe de développement durable
2001 : Adoption par l’UE de la Stratégie de Göteborg pour le développement durable, révisée en 2006
2002 : 6e programme européen pour l’environnement 2002-2012, et sommet NU de Johannesburgh
2008 : adoption du « paquet » énergie-climat, commission spéciale au Parlement européen
et en 2009, commissaire au changement climatique, Connie Hedegaard (Dan).
Vous trouverez ci-dessous les réflexions menées autour de la thématique du développement économique de 2003 à 2008 :
Réflexions menées | Documents en téléchargement |
Le logement occasionnel des jeunes – 2007/2008Sous l’impulsion des acteurs économiques du territoire, réunis au sein du Collège des Entrepreneurs du Conseil de Développement, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique a mené une étude afin de sonder l’offre et la demande en logements temporaires sur le Pays de Châteaubriant. |
Résultats de l’enquête |
Suite à cette étude sur le logement des jeunes, 3 axes de travail ont été définis | Pour en savoir plus |
Définition des principaux enjeux économiques – 2003Une présentation des principaux enjeux économiques préparée en concertation avec les chambres consulaires a été faite en mars 2003 auprès des membres des commissions du Conseil de Développement. |
Pour en savoir plus |