La seconde conférence-débat a eu lieu le mercredi 10 février 2010, à 20 h, au cinéma Le Nozek à Nozay.
Intitulée, « L’Europe et notre territoire », la conférence de Marie-Hélène AUBERT, députée européenne de 2003 à 2009, a abordé les thèmes suivants :
Monsieur Henri Baron a introduit cette conférence.
Aujourd’hui déléguée générale de la toute jeune association pour une agriculture écologiquement intensive (AEI), présidée par Michel Griffon et dont le siège se trouve à l’ESA d’Angers, Marie-Hélène Aubert sort d’une longue carrière politique en tant qu’écologiste. Membre des Verts de 1990 à 2008, elle a été successivement conseillère régionale en région Centre (1992-1998), députée à l’Assemblée Nationale dont elle fut vice-présidente (1997-2002), pour la 4e circonscription de l’Eure et Loir, puis députée européenne de l’Ouest (2004-2009).
Enseignante à l’origine, elle vient d’obtenir, à l’occasion de cette reconversion, un Master professionnel « Développement agricole et politiques économiques dans les pays en développement », délivré par l’IEDES (Paris1-Sorbonne), après avoir réalisé un mémoire sur l’aide de l’Union européenne à l’agriculture des pays ACP.
Marie-Hélène Aubert s’investit depuis plus de 20 ans dans la mise en œuvre de politiques agricoles, rurales et territoriales, qui soient vraiment durables, en permettant de concilier sur le long terme les enjeux économiques, sociaux et écologiques, de chaque territoire, et aux citoyens concernés de participer à l’invention et à la gestion de leur propre avenir.
Née à Nantes et résidant près du Lion d’Angers, elle a 54 ans et 2 enfants.
Henri Baron est une figure incontournable de l’agriculture française.
Aujourd’hui Président de l’Espace Interrégional Européen « Bretagne – Pays de Loire – Poitou-Charentes », à Bruxelles
Le syndicalisme agricole a été le moteur de sa formation permanente. Ce qui l’a conduit à assumer des responsabilités importantes.
Président de la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique (1976-1992), il est en opposition avec la FNSEA et quitte sa fonction volontairement à l’aube de ses soixante ans. Vice-président de la Chambre régionale des Pays de la Loire, administrateur des instituts de l’élevage et des céréales, il devient, au niveau national, un débatteur reconnu et parfois redouté, des Chambres d’agriculture.
Homme de gauche, il met tout son talent au service du parti socialiste, comme candidat aux élections législatives et départementales. Maire de Fercé de 1983 à 1995, il devient conseiller régional des Pays de la Loire de 1998 à 2004. Henri Baron a su, à travers ses responsabilités, favoriser auprès des jeunes agriculteurs l’arrivée des techniques modernes et opérer dans une action cohérente la transformation réfléchie du métier.
Le Paysan citoyen Henri Baron nous fait partager son combat, sa foi en un monde meilleur. Mais l’homme de conviction est aussi un esprit chaleureux et ouvert, qui sait s’intéresser aux autres milieux, comme celui de la recherche et nous faire découvrir ses événements familiaux, le bonheur d’élever un beau troupeau et celui de cultiver la terre.
Source : Editions Siloë
Université de Nantes-IGARUN, « LEADER, vecteur de nouvelles pratiques de développement territorial dans le centre ouest de la France ? », Les cahiers Nantais 2009-1.
Délégation interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires (DIACT), « Dynamiques et développement durable des territoires », Rapport de l’observatoire des territoires 2008,
Conseil de l’Union Européenne, « Rapport de situation 2009 sur la stratégie de l’UE en faveur du développement durable – Rapport de la Présidence », Bruxelles, le 1er décembre 2009,
Introduite par Henri Baron, la conférence de Marie-Hélène Aubert a porté sur le thème de « l’Europe et notre territoire ».
Cette seconde soirée organisée par le Conseil de Développement du Pays de Châteaubriant a réuni 70 personnes au cinéma Le Nozek de Nozay.
Dans son introduction, Henri Baron a présenté les 3 défis qui nous concernent tous pour les 10 prochaines années :
le premier consistera à modifier notre comportement tout en se garantissant un revenu ;
le second sera de développer de nouvelles techniques plus économes en ressources (naturelles mais aussi financières)
le troisième résidera dans la nécessité d’obtenir l’adhésion de tous les individus.
Il souligne la nécessité de faire appel à l’intelligence collective pour avoir la vie que l’on souhaite sur cette planète, pour nous et les générations à venir.
Marie-Hélène Aubert a présenté le contexte de la politique de développement durable européenne [1] Cette politique répond aux 3 principes de base de l’Union européenne, à savoir :
La stratégie européenne en faveur du développement durable insiste sur la nécessaire participation des citoyens, car l’adhésion du plus grand nombre est indispensable pour atteindre les objectifs fixés (réduction des émissions de gaz à effet de serre…).
Au niveau français, nous sommes en retard et détenons plusieurs médailles d’or peu enviables. Parmi les explications possibles, Marie-Hélène Aubert relève la dominance des grands corps d’Etat aménageurs, provenant de quelques grandes écoles (Mines, les Ponts…) qui privilégient les investissements lourds. Notre Etat reste jacobin et centralisé. Le découpage complexe du territoire rend le travail des élus difficilement identifiable. À ce propos, la réforme en cours des collectivités constitue un enjeu très important. L’état contrôle le travail des collectivités et donc des élus locaux. Contrairement aux Pays du Nord de l’Europe, il ne fait pas confiance à la participation citoyenne.
Pour accompagner les territoires ruraux vers un développement plus durable, l’Union européenne met deux outils à disposition : les agendas 21 et le programme Leader. L’économie de proximité, valorisant l’agriculture, l’agro-alimentaire, les PME, les services de proximité… est également mise en avant dans les réflexions européennes.
Concernant le devenir du Pays de Châteaubriant, Marie-Hélène Aubert ne vient pas en donneuse de leçons mais nous invite à réfléchir à un certain nombre de questions et enjeux :
Le mot de la fin revient à Henri Baron, il souhaite un Succès Certain pour l’Orientation de notre Territoire, ce qui fait tout de même un SCOT !
Les dates clés
1972 : conférence de Paris, création d’une politique commune de l’environnement, 200 actes législatifs, normes minimales à respecter par les EM , et rapport du club de Rome « Halte à la croissance »
1987 : rapport Brundtland pour les NU
1992 : sommet NU de Rio et agendas 21, avec déclinaisons territoriales, et Traité de Maastricht, environnement « politique européenne »
1993 : création de l’Agence européenne pour l’environnement à Copenhague
1997 : Traité d’Amsterdam, la CE intègre dans ses missions le principe de développement durable
2001 : Adoption par l’UE de la Stratégie de Göteborg pour le développement durable, révisée en 2006
2002 : 6e programme européen pour l’environnement 2002-2012, et sommet NU de Johannesburgh
2008 : adoption du « paquet » énergie-climat, commission spéciale au Parlement européen
et en 2009, commissaire au changement climatique, Connie Hedegaard (Dan).
La 1ère Conférence – Débat du cycle de conférence dédié aux grands enjeux d’aménagement du Pays de Châteaubriant s’est déroulée le Mercredi 9 décembre 2009 à 20h à Saint Vincent des Landes, à l’espace Campagn’Arts
Au programme … L’aménagement du territoire Quelles perspectives pour le Pays de Châteaubriant ? Cette conférence était animée par Jean Ollivro, géographe à la Faculté Rennes I.
Jean Ollivro est géographe, spécialiste de l’aménagement du territoire et du développement régional. Il est professeur à l’Université de Rennes 2 et enseigne également à l’Institut d’études politiques de Rennes.
Les transports, la vitesse et la Bretagne sont ses principaux thèmes de recherche. Dans le cadre d’une géographie sociale des transports, il a introduit le concept de « classe mobile », qui permet d’envisager les ségrégations sociales liées aux possibilités d’accès aux moyens de transports : la mobilité est choisie pour certains, subie pour d’autres.
Concernant le développement économique, il met en avant le rôle joué par l’agriculture et l’agro-alimentaire dans l’Ouest de la France et fait des propositions pour aider ces secteurs à se faire reconnaître comme acteurs du développement local.
Jean Ollivro est également président de Bretagne Prospective. Cette association est un laboratoire d’idées, indépendant, dédié au développement de la Bretagne et de ses territoires. Pour la rédaction du Livre blanc de la Bretagne, 200 décideurs bretons se sont mobilisés de façon bénévole pendant plus d’un an pour réfléchir et apporter des solutions clés en main pour que la Bretagne connaisse une nouvelle phase de développement économique et humain.
Bibliographie
Vous trouverez ici une publication de Bretagne Prospective.
En tant que géographe Jean Ollivro caractérise le Pays comme un des territoires ruraux de la Bretagne à 5 départements.
Partant de ce postulat, il propose d’abord une présentation des défis auxquels devra faire face le Pays de Châteaubriant, puis, sur une approche prospective, différents scénarii possibles d’évolution pour le territoire.
Le Pays de Châteaubriant, à l’instar des autres territoires ruraux bretons, a connu un déclin démographique en 150 ans. Sur les 10 dernières années, par contre, la partie Ouest du Pays est beaucoup plus dynamique. Elle connaît une très forte attractivité car le foncier est moins cher que dans les métropoles proches : Nantes et Rennes.
Les grands aménagements prévus par la Région : l’aéroport de Notre Dame des Landes, l’axe Rennes Angers, en voie d’achèvement et le tram – train Nantes – Châteaubriant constituent des facteurs très importants pour l’attractivité démographique du territoire.
Si la périurbanisation se poursuit, le Pays de Châteaubriant sera concerné par un afflux de population qu’il faudra gérer.
Il s’accompagne d’un défi social. En effet, le revenu fiscal dans le Pays de Châteaubriant est l’un des plus faible de Bretagne. Cela s’explique à la fois par la prépondérance des activités agricoles et artisanales, avec des retraites souvent dérisoires. Mais aussi par le phénomène de périurbanisation et les coûts de déplacement qu’elle induit.
Jean Ollivro prévoit une sorte de cataclysme écologique où les gens auront de plus en plus de mal à se déplacer et en parallèle la chute des grandes métropoles. Différentes études scientifiques montrent que la métropolisation « fabrique » de l’exclusion car les plus pauvres sont contraints à habiter loin des villes.
Néanmoins le Pays a su conserver des activités économiques qui offrent des possibilités d’emploi de proximité (limitant l’évolution des communes en cité dortoir).
Nous avons donc un territoire relativement pauvre qui risque d’attirer des populations pauvres, chassées des métropoles. Comment allons-nous les accueillir dans un contexte d’incertitude quant à l’évolution des ressources financières des collectivités locales ?
Le Pays de Châteaubriant se caractérise par l’importance de l’agriculture et de l’industrie. Or, ces deux activités sont particulièrement touchées par la crise d’où un défi en matière d’emploi.
Autre défi, dont on ne parle pas assez, celui du vieillissement ou plutôt du déficit de classe d’age lié au papy-boom. Si l’on regarde le niveau des pensions et retraites dans le Pays de Châteaubriant, il est quasiment le plus faible de Bretagne. Nous allons donc vers une paupérisation des personnes âgées.
Face à ces 3 défis, le Pays de Châteaubriant dispose de leviers importants pour éviter les scenarii les plus sombres.
Le premier point, c’est l’importance clé des activités économiques.
L’industrie agro-alimentaire et l’agriculture sont aussi représentées sur le Pays de Châteaubriant. Pour créer de nouvelles richesses issues de l’agriculture, une piste est à développer, la méthanisation. En effet, actuellement il n’y a que 4 projets en Bretagne, dont celui de Châteaubriant.
Autre point important, il faut garder le tissu de PME et PMI installé dans les zones industrielles du Pays. Il importe de faire attention au leurre d’une économie de la redistribution (qui mise sur l’accueil de retraités…).
Une seconde piste consiste à animer le tissu économique local. Dans toute l’histoire de l’humanité, on a observé que chaque fois que l’énergie est chère, le périmètre de vie des gens se réduit. Les gens vont donc être obligés de fonctionner avec plus de liens sociaux et économiques de proximité. Le PER [2] du Pays de Châteaubriant qui accompagne l’installation de chaudières à bois constitue un bon exemple. Tous les territoires ont des ressources. Il importe de s’interroger sur ce que l’on a sous nos pieds pour développer une économie de proximité. Mais il est tout de même nécessaire de garder de la production à exporter, en volume suffisant pour limiter les coûts.
La 3e piste majeure est l’affirmation de l’échelon Pays qui est le territoire de la vie des gens et qui a l’avantage de valoriser une capacité à travailler ensemble. Le territoire doit par ailleurs conserver son image rurale, qui, loin d’être péjorative, doit être valorisée car la citoyenneté y est plus développée qu’en ville.
Le Pays de Châteaubriant, pour pouvoir évoluer, doit être en capacité de s’ouvrir aux autres. Les acteurs locaux doivent mettre en place des veilles pour repérer les innovations et les intégrer, en les adaptant au territoire.
Pour Jean Ollivro, le développement durable comprend non pas 3 mais 6 piliers : l’économique, le social, l’environnemental et la citoyenneté, la gouvernance, le territoire.
Jean Ollivro présente 4 stratégies possibles pour l’avenir.
1 – « Au vrai Gaillard »
Il correspond à la redécouverte des stratégies d’itinérance, à l’image des camionnettes qui vont vers les populations. Il s’agit aujourd’hui par exemple de dépannage informatique, de coiffeur à domicile… Ce type d’activité est en progression, tant dans le secteur public que privé, conséquence de l’augmentation du coût de l’énergie et du vieillissement de la population. Concrètement donc :
Il est possible de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées ;
Des logiciels permettent l’optimisation des déplacements des professionnels.
2 – « Du coté de chez Swann »
Ce second scénario se base sur la redécouverte d’un urbanisme basé sur la mixité emploi – logement – services afin d’éviter les déplacements.
Favoriser l’économie de proximité c’est aussi ne pas dénaturer le Pays et conserver son cachet, facteur positif pour le tourisme et l’attractivité en général.
3 – « Bouger pour s’en sortir »Il s’agit là d’une augmentation des liaisons entre pôles (augmentation des fréquences des transports collectifs) pour favoriser les échanges.
4 – « Tous aux abris »
La mobilité n’est pas toujours un plaisir, il s’agit donc de limiter les déplacements, pour des raisons économiques et sociales. Il est possible de :
Faire ses formalités administratives sans avoir à se déplacer ;
Mutualiser les actions ;
Partager des maisons entre différentes générations (par exemple la personne âgée au rez-de-chaussée et un jeune à l’étage), ainsi les coûts (tant économiques que sociaux) sont réduits.
Sensibiliser les entreprises du bâtiment aux aménagements liés au vieillissement de la population, toujours pour favoriser le maintien à domicile.
Jean Ollivro lance le débat sur les 6 piliers du développement durable, en présentant une hélice vertueuse, partant du citoyen pour bâtir un projet de territoire.
Le cercle vertueux. Source : Jean Ollivro
Bien sûr, le mouvement circulaire n’est pas exclusif, ainsi le citoyen peut agir directement sur le social, …
Il invite les acteurs du territoire à inventer des solutions pour que le Pays conserve son identité et ne devienne pas un territoire sous tutelle de Nantes ou de Rennes…
Quelques une des questions posées :
Quelle est votre analyse concernant l’arrivée du tram train, l’aéroport et les enjeux énergétiques ?
Ne faudrait-il pas développer le réseau routier pour désenclaver le Pays ?
Lorsqu’on développe les transports, est-ce pour que les gens aillent travailler dans les grands centres ou pour développer le travail localement ?
Constats
Tout miser sur le réseau routier est remis en question. Il favorise généralement le pouvoir des plus grands pôles et la congestion des métropoles. Aujourd’hui, on estime que le levier d’action est d’agir sur le territoire.
La facilitation de la mobilité doit être facteur de développement du Pays, il importe de veiller à ne pas devenir un ensemble de « cités dortoirs ».
L’amélioration des transports publics constitue un investissement produisant du pouvoir d’achat aux habitants.
Pistes
Les stratégies d’accompagnement des grands projets sont primordiales. Il faut être attentif au service rendu réellement, de manière à rester un territoire vivant (non sous tutelle). La mise en place du SCOT sera une opportunité d’y réfléchir.
Concrètement, les améliorations concernent l’augmentation des cadences entre pôles, elle passe par une harmonisation entre les modes de transport (par exemple tram-train et cars). L’organisation d’un système de rabattement des zones plus isolées vers les « stations » (bus ou gares) complète le dispositif. L’optimisation de l’utilisation des cars scolaires peut être améliorée en élargissant le public et les services.
Suite à l’arrivée de l’aéroport, la présence de camions risque d’augmenter. Une planification des transports de marchandises doit être définie par le Pays (cadencement, passage d’un mode de transport à un autre…) car il a une carte à jouer pour à la fois limiter les nuisances et tirer des bénéfices.
En matière économique, il existe un potentiel de marchés nouveaux pour les entreprises locales du fait de la différence de coûts (salaires, loyers… plus compétitifs que dans les métropoles). Une réflexion sur le choix des activités à mettre à proximité des gares doit être menée pour favoriser cette orientation.
Questions :
Le modèle actuel est très consommateur de calories de pétrole, or avec le développement de la Chine, nous allons vers une explosion du prix du baril. Une conséquence prévisible est l’apparition d’émeutes de la faim, notamment dans les grandes villes, même en occident. Quelles actions envisager au niveau local ?
En Bretagne, on produit beaucoup mais on fait très peu de valeur ajoutée. En parallèle, notre première richesse c’est le capital humain. Que faire pour améliorer la situation ?
Constats
Tous les intervenants ont rappelé l’importance de l’agriculture dans le Pays.
La maîtrise de l’artificialisation des terres constitue un enjeu important pour l’agriculture.
La concentration des exploitations agricoles montre ses limites (vie sociale, production de masse …).
Pistes
Nous allons vers des mutuelles agricoles diversifiées (agriculture, énergie, agrotourisme).
Si on souhaite faire société en milieu rural, on sera obligé d’arrêter de concentrer les exploitations.
Nous avons un potentiel d’augmentation de la valeur ajoutée, en développant des produits terroirs, alicaments… Le développement des circuits courts coexistant avec l’exportation de produits transformés sont aussi à développer.
Question :
Comment accompagner le vieillissement de la population qui semble inéluctable dans tous les territoires ?
Constats
Le vieillissement de la population est un fait national, les politiques ne s’en préoccupent pas suffisamment au regard de l’ampleur que ce phénomène va prendre et des conséquences à venir.
Localement, les retraites et pensions sur le Pays sont les plus faibles de Bretagne.
Pistes
Le territoire est riche d’un tissu associatif qu’il faut préserver. Il importe aussi de développer les relations intergénérationnelles (habitat partagé, …).
Le maintien des activités économiques dans le Pays est essentiel vu les interrogations sur les ressources des collectivités publiques.
Questions :
Vous parlez de la chute à venir des grandes métropoles, mais en quoi le tissu des petites villes rurales serait plus en capacité de s’adapter que les métropoles qui disposent par exemple de services de transports publics performants ?
Comment réussir à développer la citoyenneté sur un territoire ? Peut-on la mesurer ?
Constats
La densification urbaine pose aujourd’hui le problème de l’accès aux ressources de base. La métropole offre peu de ressources aux plus démunis.
Un moyen d’éviter la mise sous tutelle par les métropoles (situation en 3e ou 4e couronne), réside dans la présence d’activités économiques sur le territoire.
Vu l’importance de la production agricole, il faut veiller à la gestion du foncier afin de maintenir le potentiel de production.
La vie sociale en milieu rural est particulièrement développée (bénévolat…).
Pistes
Aujourd’hui, les gens souhaitent être ou aller « quelque part », c’est-à-dire dans un territoire identifiable, d’où l’importance d’avoir un projet de territoire. Le pays a intérêt à rester un centre actif, avoir son identité et ses activités sur place. Pour construire ce projet, il faut faire connaître aux jeunes leur identité et leur culture car ce sont les éléments permettant de « refaire société ». Toujours dans cette quête d’identité, le territoire peut créer ses propres indicateurs de développement, basés sur ce que souhaitent les habitants.
Avec les outils d’aménagement du territoire (PLU et SCOT), il ne faut pas recopier ce qui se fait ailleurs, mais valoriser les éléments de l’identité du Pays. Pour cela, la confrontation d’idées et le débat sont primordiaux, car ils permettent de trouver des solutions concertées.
Avec l’unité de méthanisation prévue dans le cadre du PER, le Pays de Châteaubriant peut, en s’associant et devenant le rouage de ce projet, devenir une vitrine de la Bretagne.
Enfin, avec les aménagements d’envergures prévus (tram-train et aéroport), le Pays pourrait développer une offre dans le domaine de la logistique.
Nous sommes dans une phase de mutation et non de crise.
Souvent les projets modestes sont ceux qui aident le plus les citoyens.
Le Pays a des valeurs qui sont les piliers du développement.
LEADER+ est un programme européen de développement rural qui s’est déroulé sur la période 2000 – 2006. Suite à un appel à candidature national, le Pays de Châteaubriant a été retenu, comme 140 autres territoires, pour une dotation 1 264 657 €.
La thématique du programme a porté sur l’amélioration de la qualité de vie, par l’accès aux services.
En 2005, suite à un appel à projet pour une dotation complémentaire, le territoire a obtenu une somme de 200 000 €, faisant ainsi passer l’enveloppe totale à 1 464 657 €. La programmation de nouvelles opérations est terminée depuis le 31 décembre 2007 et la clôture administrative s’est achevée le 31 décembre 2008.
Le programme décliné en 7 axes de développement (axes 7, 8, 9 dédiés à l’assistance technique) a permis de financer 109 projets sur le Pays de Châteaubriant, comme le montre le tableau ci-dessous.
Axes | Enveloppe-(€) | Intitulé | Nombre de dossiers |
1 | 151 302,49 € | Mieux connaître l’offre et la demande de services et la promouvoir | 21 |
2 | 34 627,31 € | Améliorer les services par la formation des acteurs locaux | 11 |
3 | 197 417,53 € | Partager les compétences et les connaissances locales pour développer et renforcer les services existants | 7 |
4 | 253 666,86 € | Faciliter les démarches et les recherches des usagers | 26 |
5 | 90 836,78 € | Faciliter l’accès physique aux services | 8 |
6 | 278 389,25 € | Développer une offre de service cohérente sur le Pays | 27 |
7 | 121 172,00 € | Animation/Coordination du programme Leader + | 7 |
8 | 123 172,00 € | Gestion du programme Leader + | 7 |
9 | 25 294,00 € | Évaluation du programme Leader + | 6 |
10 | 188 778,78 € | Favoriser l’insertion sociale et professionnelle des femmes par le développement des services | 9 |
Soucieux de mettre en pratique le principe de la capitalisation à l’échelle du Pays, le Comité de Programmation a souhaité valoriser 23 projets, sur les 109 financés, sous forme de fiches « expériences », retraçant : contenu, méthode, forces, faiblesses…
Ainsi, Vous trouverez ci-dessous la liste de ces opérations, illustrant les projets les plus représentatifs de ces 6 ans de programmation, avec leurs fiches expériences en téléchargement.
Intitulé du projet | Nom du porteur |
Accessibilité des personnes à mobilité réduite à la piscine de Châteaubriant | Ville de Châteaubriant – Service des Sports Direction Piscine Espace Dauphin |
Charte du bien vivre ensemble | Commune de Saffré |
Création de clubs informatiques | Communauté de Communes du Castelbriantais |
Création de sites Internet | Communauté de Communes de la Région de Nozay |
Création d’un service « allô baby sitting » | Association Intercommunale Enfance Jeunesse « Les Pôtes des 7 lieux » |
Création d’un service d’accueil périscolaire | Communauté de Communes du Secteur de Derval |
Création d’outils de communication | Association pour le Logement des Jeunes sur le Pays de Châteaubriant, et Résidence l’Odyssée |
Développement d’actions de proximité en direction de femmes en difficulté | Relais Accueil Proximité |
Diagnostic du Contrat Éducatif Local | Centre Socioculturel intercommunal LaMano |
Etude sur la Mobilité | Mission Locale Nord Atlantique |
Étude sur les besoins en logements occasionnels pour les jeunes | Chambre de Métiers de Loire Atlantique |
Étude sur l’organisation de l’offre de soins | Communauté de Communes de la Région de Nozay |
Favoriser et accompagner la création d’entreprise par les femmes | Pays de Châteaubriant Initiative |
Formation BAFA des accueils périscolaires | Centre Socioculturel intercommunal LaMano |
Formation Marketing et Internet pour les acteurs du tourisme | Association de Développement Touristique du Pays de Châteaubriant |
Informatisation des bibliothèques du Pays | Les Communautés de Communes du Pays |
Mise en place d’ateliers « look & bien-être » au Pays de Châteaubriant » | Collectif « Look et Bien-être » |
Mise en place d’un transport collectif | Entente Sportive de Rougé |
Mise en réseau des acteurs touristiques sur le Pays de Châteaubriant | Association de Développement Touristique du Pays de Châteaubriant |
Pré-Étude pour un projet d’Atelier de découpe multi-espèces | De la terre à l’assiette |
Réalisation d’un guide touristique et pratique | Offices de Tourisme Intercommunal des Régions de Derval et Nozay |
Salon des métiers | Association des industriels du Pays de Châteaubriant |
Valorisation des étangs du Pays de Châteaubriant | Ligue de Protection des Oiseaux |
Le programme LEADER+ s’est terminé après presque 6 ans de fonctionnement et à l’heure du bilan une évaluation globale du dispositif a été réalisée.
Dans le cadre de l’évaluation du programme LEADER+, Céline MARTIN, étudiante en MASTER 2 « Évaluation de projets » de l’Université de Rennes 1 a été recrutée pour une durée de 5 mois, d’avril à septembre 2008. Un groupe de suivi a également été mis en place pour piloter la démarche.
Les résultats de cette démarche à la fois qualitative (plus de 30 entretiens menés) et quantitative (recueil de données) ont été présentés lors du Comité de Programmation du 8 septembre 2008 et lors de la soirée de clôture du programme le 20 janvier 2009 à St Vincent des Landes.
Mai 2007 |
Au sommaire :
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Octobre 2006 |
Au sommaire :
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Novembre 2005 |
Au sommaire :
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Vous trouverez ci-dessous les réflexions menées de 2003 à 2008 autour de la thématique des services et du cadre de vie :
Réflexions menées | Documents en téléchargement |
Proposer des solutions de garde d’enfants sur le Pays de Châteaubriant en tenant compte des évolutions démographiques récentes – 2008Une étude a été réalisée par l’Observatoire Économique et Social (mars à juillet 2008) sur « les besoins en services de garde ». Celle-ci a été suivie par un groupe de techniciens du territoire (Communautés de Communes, Conseil général, CAF, MSA, MDE, ANPE et ADIC). |
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Accompagnement de la structuration de la vie Associative sur le Pays de Châteaubriant – 2008Création de pages d’information spécifiques aux associations sur le site du Conseil de Développement. Organisation de 2 réunions d’information ayant réuni une cinquantaine de personnes, avec comme thématiques : « être une association employeur » et « la fiscalité des entreprises ». |
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Accompagnement de la structuration de la vie Associative sur le Pays de Châteaubriant – 2007Réalisation d’une enquête auprès des 900 associations du Pays dans le but de recenser leurs attentes et besoins. Création d’un annuaire des associations du Pays aujourd’hui accessible sur le site du Pays de Châteaubriant. Organisation de 3 soirées d’information sur les thèmes suivants :
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Bilan des résultats de l’enquête |
Les nouveaux arrivants du canton de Nozay – 2007Face au constat d’une croissance démographique significative depuis quelques années sur le canton de Nozay, le Conseil de Développement et la Communauté de Communes de la Région de Nozay ont souhaité, sous l’impulsion de Gilles PHILIPPOT, Conseiller Général du canton, initier une réflexion afin de mieux appréhender ce phénomène des « nouveaux arrivants » et d’en évaluer les incidences pour le devenir du territoire. Cette réflexion s’est traduite par la réalisation d’une étude confiée à l’Université de Nantes, pour laquelle une quinzaine d’étudiants en 1ère année de Master professionnel Aménagement ont été amenés à travailler d’octobre 2006 à février 2007. |
Diaporama de restitution de l’étude du 23/03/07 |
Insertion sociale et professionnelle des femmes – 2003Les travaux de l’Observatoire Économique et Social du Conseil de Développement ainsi que ceux du Service Public de l’Emploi du Bassin d’emploi de Châteaubriant ont permis de souligner les problèmes liés à l’emploi féminin sur le territoire. Partant de ce constat, le Conseil de Développement et notamment le Groupe d’Action Locale, dans le cadre de la mise en œuvre du programme LEADER +, ont identifié cette problématique comme un des enjeux majeurs du territoire. Dans ce sens, le GAL a obtenu une dotation complémentaire de 148 000 € exclusivement dédiée à la mise en œuvre de projets visant à favoriser l’insertion sociale et professionnelle des femmes par le développement des services. Une table ronde a été également organisée en septembre 2006 à l’occasion de la foire de Béré sur le thème « Agir et s’impliquer dans la vie locale : regards de femmes citoyennes ». Cette table ronde a mobilisé plusieurs femmes, membres du groupe de travail, qui ont accepté de témoigner de leur engagement, qu’il soit associatif, politique ou syndical. |
Liste des projets financés dans le cadre de la dotation complémentaire LEADER+ Extrait de la Lettre d’information du Conseil de Développement d’octobre 2006 |
La mobilité – 2004Une étude a été réalisée en 2004 sur « la mobilité des publics en démarche d’insertion dans le nord de la Loire Atlantique » à l’initiative du Service Public de l’Emploi et pilotée par la Mission Locale Nord Atlantique. |
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Forum sur les métiers de l’aide à domicile et l’APA – 2003Ce forum a été organisé par le CLIC du Pays de Châteaubriant avec l’appui du Conseil de Développement pour la préparation et l’organisation. Il avait pour but d’informer les familles sur l’APA, d’informer les personnes en recherche d’emploi ou d’orientation sur les métiers de l’aide à domicile et permettre l’échange et le débat sur ces problématiques. 300 personnes ont assisté à cette manifestation. |
Vous trouverez ci-dessous les réflexions de 2003 à 2008 menées autour de la thématique de l’environnement et de l’aménagement de l’espace rural :
Réflexions menées | Documents en téléchargement |
Information / formation en matière d’environnement – 2008Synthèse des réflexions menées sur le Pays de Châteaubriant pour la mise en place d’un service d’information / formation en matière d’environnement. |
Pour en savoir plus |
Projet de Maison de l’habitat – 2002Une étude pré-diagnostic sur un projet de Maison de l’habitat et des énergies renouvelables a été réalisée par un stagiaire en 2002. |
Mémoire réalisé par Jean-Marc CONAN |
Vous trouverez ci-dessous les réflexions menées autour de la thématique du développement économique de 2003 à 2008 :
Réflexions menées | Documents en téléchargement |
Le logement occasionnel des jeunes – 2007/2008Sous l’impulsion des acteurs économiques du territoire, réunis au sein du Collège des Entrepreneurs du Conseil de Développement, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Loire-Atlantique a mené une étude afin de sonder l’offre et la demande en logements temporaires sur le Pays de Châteaubriant. |
Résultats de l’enquête |
Suite à cette étude sur le logement des jeunes, 3 axes de travail ont été définis | Pour en savoir plus |
Définition des principaux enjeux économiques – 2003Une présentation des principaux enjeux économiques préparée en concertation avec les chambres consulaires a été faite en mars 2003 auprès des membres des commissions du Conseil de Développement. |
Pour en savoir plus |